Kazumasa IZUNO 伊豆野一政
(1974-)
Originaire de Tokyo, dans la préfecture de Tokyo. En 2010, il commence ses activités à Minami-Azabu, arrondissement de Minato, dans la ville de Tokyo, puis en 2017, il déménage à Sayama, dans la préfecture de Saitama, au nord-ouest du centre de Tokyo.
Il est Artiste céramiste 陶芸作家 pour l’intelligibilité, la clarté et la surprise. C’est à l’âge de 25 ans, qu’il a connu la céramique, après avoir obtenu son diplôme universitaire.
« J’ai passé mes journées d’école à Kyōto car j’avais des doutes sur le concept Tokyoïte du SCRAP & BUILD. Au cours de mes études, j’ai étudié la théorie du design et de l’art, qui était avant-gardiste à l’époque, dans un souci de diversité. Dans ce prolongement, j’ai pu exprimé mon art de la céramique. »
« Je ne pense pas que la technique ou le savoir-faire en soi, soit si important. Je pense que ce qui est important, c’est ce que nos prédécesseurs ont utilisé pour s’exprimer par leurs techniques et leur savoir-faire. Cependant, il est certain que c’est un processus nécessaire pour savoir ce que nos prédécesseurs ont pensé et exprimé. »
« Au Japon, il y a un mot Katayaburi 型破り (non conventionnel). C’est un mot qui exprime la révérence, dérivée du monde du Kabuki. Ce n’est qu’après avoir maîtrisé la forme de la danse que la forme peut être brisée. L’idée est que vous pouvez mettre en valeur votre individualité et avancer vers de nouveaux terrains. Je crois que les traditions sont des moules qu’il faut briser. »
« Depuis la restauration Meiji 明治時代 (1868-1912), le Japon a fait avancer rationnellement la modernisation de la ville et du pays sous le commandement du SCRAP & BUILD, centré sur Tokyo. Aujourd’hui, les infrastructures de vie, les routes, les chemins de fer, l’éducation, les soins médicaux, les installations de communication, etc. sont en place dans tous les coins du pays, ce qui en fait un pays paisible, sûr et pratique. »
« D’un autre côté, il est également vrai que les coutumes, la culture, l’histoire et l’individualité locales uniques se sont estompées sous la vague de modernisation rapide. Même dans une telle situation au Japon, la ville de Kyōto a habilement superposé l’histoire à sa manière, pour équilibrer les problèmes d’ambivalence de l’histoire et de la modernisation, laissant une ville unique à nos jours. »
« Dans notre vie quotidienne, nous avons de nombreuses occasions de voir des choses qui ont un large éventail de valeurs allant du présent au passé. Parmi eux, les choses les plus intéressantes étaient l’architecture des temples, les jardins paysagers secs et les ustensiles pour le thé. »
« Ce sont, comme les questionnements en philosophie : Qu’est-ce que le Zen ? Qu’est-ce que le Wabi-Sabi ? Qu’est-ce qu’une personne ? Quelle est la valeur des choses ? Je me sentais comme un outil d’expression qui pose des questions hors du temps. Cherchez ces réponses et aussi, réapprendre les pensées et les expressions cultivées dans le climat du Japon. »
« J’ai été apprenti chez le potier Sadamitsu SUGIMOTO 杉本貞光 (1935-), qui est le Disciple de Tachibana Daiki Roshi du temple Daitoku-ji 大徳寺 à Kyōto. »
« J’ai établi mon style en examinant et analysant les intentions et les thèmes des objets et des techniques traditionnels. Je l’ai reconstruit et exprimé selon l’époque actuelle, et établi mon style en poursuivant le dialogue avec chacun. »
« Mon inspiration vient de la nature et de la foi. Non seulement les choses japonaises, mais aussi l’histoire et la culture. S’inspiré de toutes les expressions. Les conversations avec des amis. Les voix des passants dans la ville. La musique et l’art. La cuisine. Les affaires menées par une société. La vue sur la ville. Les livres : La pensée Yin et Yang », « Book of Tea » de Kakuzō OKAKURA 岡倉天心, « Spiritualité japonaise » par Daisetz Teitaro Suzuki 鈴木大拙 et « Réflexions sur soi » de Marc Aurèle. J’ai pu m’inspirer d’eux. »
« J’utilise un four électrique pour mes cuissons. En 1997, lorsque je vivais à Kyōto, la Conférence de Kyōto sur la prévention du réchauffement climatique a eu lieu et le Protocole de Kyōto a été signé. Un accord international, prédécesseur de l’Accord de Paris, était signé et que la réduction du CO2 devenait un enjeu mondial. En 1999, durant mon apprentissage, on brûlait du bois de chauffage de pin rouge dans un four anagama, 11 fois par année. »
« Pour mes cuissons : la technique principale consiste en trois cuissons principales de 12 heures. La température de cuisson finale est de 1250 degrés. Selon la saison, je règle la première fois et la deuxième fois à 1210-1230 degrés. D’autres choses sont cuites entre 1210-1240 degrés une fois en 12 heures. »
« Vu que j’utilise un four électrique, il n’y a donc pas beaucoup de changements. J’ai l’impression que c’est proche du processus de la peinture. Je ne fais pas souvent la même pièce. La plupart des œuvres sont produites en fonction de la saison et du thème de l’exposition. »
« Mes couleurs sont basées sur la glaçure introduite de la péninsule coréenne, il y a 400 ans et une autre glaçure développée à l’époque d’Edo. Elles sont largement utilisées en Asie et depuis l’Antiquité en Europe. »
« Au Japon, on dit que Dieu réside en toutes choses 日本では万物に神が宿ると言います。Afin de cuire sur Anagama comme vous le souhaitez et d’obtenir une poterie idéale, le dialogue et l’équilibre entre la personne qui cuit et tous les objets, sont nécessaires. Le four, l’argile, le bois de chauffage, la flamme, la saison, le temps, la température, l’humidité, la pression atmosphérique, le temps, les phases de la lune et même le flux et le reflux de la marée. À l’origine, je pense que l’art de la céramique est une compétence qui peut être atteinte avec la coopération de toutes choses et l’équilibre entre elles. Même lors de l’utilisation d’un four électrique, ce savoir-faire est l’orientation de base. »
Kazumasa IZUNO en 5 dates importantes :
2018 : Première exposition personnelle d’œuvres céramiques à la Galerie Pakupakuan à Tokyo.
2018 : NEXT5 Hyōgemono 2018 – Projet de collaboration NEXT5 / Kodansha à Akita.
2019 : KOGEI Art Fair Kanazawa – Présentation des travaux d’installation à Kanazawa.
2019 : Exposition personnelle – Présentation des travaux d’installation à Isetan Shinjuku Main Building à Tokyo.
2023 : Exposition personnelle au Grand magasin Keio à Tokyo.
« Mon travail est basé sur la théorie, de la conception des armoiries familiales japonaises. Je sélectionne des motifs de bon augure de la littérature classique et des pièces de théâtre. »
Source des photos et des textes : Kazumasa IZUNO et Yann san