Poterie de Mumyōi – Mumyōi-yaki – 無名異焼
Mumyōi-yaki ou la poterie de Mumyōi est fabriquée dans la préfecture de Niigata, de la région de Chūbu. Maison Wabi-Sabi vous raconte l’histoire du four N°99, de la carte des 100 fours japonais visible dans le livre « Connaître et réaliser la Céramique Japonaise« .
Mumyōi-yaki est fabriquée à partir d’une terre rouge contenant une grande quantité d’oxyde de fer). L’argile se trouve autour de la mine d’or et d’argent de Sado. Mumyōi-yaki est un type de poterie unique sur l’île de Sado depuis sa première fabrication au milieu du 19ème siècle (fin de la période Edo 1603-1868).
Au Japon, cela n’a été collecté qu’autour de la mine de Sado. C’était un sous-produit des opérations minières des années 1640. L’apogée de la ruée vers l’or sur l’île de Sado après la découverte des mines d’Aikawa.
En 1819, Jinpei ITO utilisa l’argile Mumyōi produit à partir des mines de Sado pour produire du Raku-yaki. Par la suite, Jōzan MIURA 三浦常山 (1836-1903) s’est rendu compte de la nature très similaire à l’argile de Yixing. Il a transformé Mumyōi-yaki habituelle en une poterie très solide. Les ustensiles à thé sont devenus populaires par les amateurs de thé vert.
C’est un type d’argile exceptionnel en raison du changement et de la réflexion de la couleur. Plus l’argile est utilisée, plus la couleur rouge devient riche. Elle est riche en oxyde de fer.
L’argile nécessite un travail particulier comme un polissage à cru puis un polissage au sable après cuisson. De plus, l’argile subit une « élutriation » (un moyen de se débarrasser du sable et des impuretés dans le processus d’équilibrage des particules d’argile) à l’aide d’un tamis.
Ce type de poterie est bien connue pour sa dureté exceptionnelle. Sa conductivité thermique est élevée. Les restaurants occidentaux ont adopté ce type de poterie pour servir des plats chauds et froids. La poterie a la particularité d’émettre un son métallique quand elle est bien cuite. Sa couleur devient brillante au fur et à mesure de son utilisation.
En 2003, Mumyōi-yaki a été enregistré comme bien culturel immatériel national important. L’Agence des affaires culturelles tente d’inscrire les mines de Sado Aikawa sur la Liste du patrimoine mondial. À cause de cela, il est devenu très difficile pour les potiers d’obtenir de l’argile des environs des mines de Sado Aikawa. En cause, la collecte du sol minier de la région était interdite.
Source des photos : @KamamotoGyokudou / mifurusato.jp