Connaître et réaliser la Céramique Japonaise – Herbert H. SANDERS
Le Dr Herbert H. SANDERS (1909-1988) est né en 1909 dans l’effervescente scène céramique de New Waterford, dans l’Ohio. Il obtint une licence en éducation à l’Université d’État de l’Ohio en 1932, puis un MFA (Master of Fine Arts) en 1933. Durant ses études de deuxième cycle, Sanders devint l’assistant d’Arthur Eugene BAGGS. Une figure majeure du développement de la céramique d’atelier américaine au début du 20ème siècle. Il poursuivit ensuite son enseignement de la céramique à l’Université d’État de l’Ohio. Tout en collaborant avec Edgar LITTLEFIELD et Carlton ATHERTON pour élargir ses connaissances dans le domaine. Après avoir servi dans l’armée pendant la Seconde Guerre mondiale, il rentra aux États-Unis et devint enseignant. En 1946, directeur de la School for American Craftsmen à l’Université Alfred, dans l’État de New York. En 1948, grâce au GI Bill, Sanders devint le premier Américain à obtenir un doctorat en céramique. Il consacra le reste de sa carrière à la formation de jeunes céramistes et au développement des glaçures cristallines. Il est l’une des autorités mondiales de la technique céramique. Il a passé un an à voyager au Japon pour interroger les potiers, observer et rapporter les procédés de céramique.
Avec la collaboration de Kenkichi TOMIMOTO 富本憲吉 (1886-1963), le célèbre pionnier de la céramique japonaise moderne. Il a rassemblé un ensemble important de textes et de photographies concernant les techniques traditionnelles et modernes de la céramique japonaise. Artiste céramiste japonais né à Andochō, dans la préfecture de Nara. D’abord formé au design à l’École des Beaux-Arts de Tokyo, il se spécialise en architecture et en design d’intérieur. Influencé par les arts occidentaux (notamment William MORRIS et Whistler) lors d’un séjour d’études à Londres en 1908. Il se passionne pour les arts décoratifs, le vitrail, et la gravure sur bois.
À son retour au Japon, il explore de nombreux médiums (textiles, broderies, céramique). Il commence à produire de la poterie Raku dès 1913 dans son propre four. Sa rencontre avec Bernard LEACH et son implication dans le mouvement Mingei marquent un tournant dans sa carrière. Il travaille avec de grandes figures comme Sōetsu YANAGI, Shōji HAMADA et Kanjirō KAWAI. Il participe à la création du Musée des arts populaires japonais.
Tomimoto structure sa carrière en trois périodes
- Période Yamato (1913–1926) : ancrée dans la création artisanale à Nara.
- Période Tokyo (1926–1946) : riche en productions, expositions, et expérimentations autour des formes, émaux et dessins.
- Période Kyoto (1946–1963) : période de maturité, transmission à travers l’enseignement, production de porcelaines décorées en série, et reconnaissance officielle.
En 1955, il est désigné Trésor national vivant pour ses porcelaines peintes (aka-e). En 1961, il reçoit l’Ordre de la Culture. Il meurt en 1963, peu après avoir été nommé président de l’Université municipale des arts de Kyōto. Son œuvre se caractérise par une forte volonté d’originalité. Un refus des motifs copiés, une approche du dessin nourrie par l’observation de la nature. Un effort constant pour concilier design et forme tridimensionnelle de la céramique. Il joue un rôle pionnier dans la reconnaissance de la céramique comme un art moderne à part entière.
Le Japon apparaît comme le musée vivant des arts, des artisans et des techniques du continent asiatique. La céramique japonaise moderne a non seulement recours aux anciennes techniques chinoises et coréennes. Elle reprend aussi les traditions autochtones et a adapté les procédés et les émaux européens. Plus qu’aucun autres pays, le Japon est le creuset des techniques céramiques du monde. Par ailleurs il n’est peut-être pas d’autres pays où l’esthétique de la poterie se soit développée comme au Japon. Prenons un exemple : des assiettes n’accompagnent pas seulement la nourriture. Elles doivent aussi s’allier à l’ambiance de la pièce, à l’occasion, au moment de la journée, à la saison, pour susciter une expérience unique et complète.
Ce livre contient une carte du Japon avec les 100 fours japonais répertoriés en 1967 (1ère édition).
Éditions : Office du Livre – Dessain et Tolra (Appartient désormais à Larousse)
Nombre de pages : 252
Format : 19 x 26,5 cm
Langue : Français
Date de parution : Janvier 1976


Sources des photos : Yann san / wikimonde.com
