Hideo KURATA 倉田英郎
(1949-)
Originaire de la ville de Tsu, dans la préfecture de Mie. Après avoir pris sa retraite de la police de la préfecture de Mie, il est retourné dans sa ville natale de Tsu, pour créer son atelier. Il est Artiste céramiste 陶芸家 au Japon.
Le nom de son four est Kamadaigama 陶芸家. Kamadai est le nom du lieu où l’atelier est situé.
En 1992, à Yokkaichi, préfecture de Mie, il s’intéresse à la poterie fabriquée à partir d’un tour de potier dans une émission diffusée à la télévision. Il ira suivre un cours de poterie à Banko no Sato Kaikan (ancien Banko Kaikan), ville de Yokkaichi dans la préfecture de Mie.
En 1996, il entre dans une classe d’art céramique.
En 1998, son instructeur le recommande à suivre des cours de céramique au four de Rakuzangama で楽山窯 (ville de Komono, préfecture de Mie). Il a appris les techniques de cuisson au four Anagama et le tournage sous la direction de Hiroshi SHIMIZU 清水日呂志 (1941-?).
En 2000, il continue son apprentissage de la cuisson dans un four grimpant, du nom de Kaguragama 神楽の窯 (ville d’Ise, préfecture de Mie).
En 2002, son apprentissage continue au four dragon ou Noborigama de Keihōgama 圭峰窯 (ville de Komono, préfecture de Mie).
En 2004, il cuit au four à trou ou Anagama 穴窯 (le plus ancien four du Japon) de la ville de Komono, dans la préfecture de Mie. Il a exploré une méthode unique de cuisson et la continue actuellement.
Son style de céramique est Iga-yaki. L’inspiration principale de son travail vient des bols à thé : Ōido Chawan 大井戸茶碗 et surtout ceux du trésor national « Kizaemon 喜左衛門 ».
Il utilise un four Anagama pour les couleurs uniques et la vitrification des cendres sur les céramiques. Il utilise uniquement de la glaçure transparente.
Le bois utilisé est du Pin rouge du japon ou Akamatsu 赤松 ainsi que d’autres arbres. Il réalise entre 1 et 4 cuissons par an. La température est de 1250°C et la cuisson dure environ 60 heures. Pour plus de 90 % des céramiques, le résultat peut être prédit, mais il est agréable de voir des changements inattendus.
Il organise des cours de poteries à son atelier pour plusieurs personnes. Il faut transmettre la technique de l’artisan, mais avec le temps, le savoir-faire de l’artisan n’est plus nécessaire. Il faut donc fabriquer des produits qui correspondent à l’époque, et pour cela, il faut hériter de l’esprit sous-jacent, de la curiosité, etc..
« J’essaie de rendre les pièces les plus légères possible. Être léger signifie être fin, et il y a un problème avec la puissance du feu.
Cependant, elles ne se casseront pas si elles sont utilisées avec l’intention de les casser immédiatement. Par conséquent, le temps de cuisson peut être court (en imaginant que 100 cl d’eau devient plus chaud rapidement que 200 cl d’eau, avec la même puissance de chauffage).
De plus, si la terre est épaisse, il y aura une différence de température entre la surface et l’intérieur, ce qui provoquera des craquelures. La température monte progressivement au fil du temps de cuisson, mais mon travail ne craque pas car la température monte d’un coup.
C’est la raison pour laquelle la cuisson dure pendant 60 heures et que beaucoup de Bīdoro ビードロ ou vitrification est produite et développe des couleurs magnifiques. »
Source des photos et des textes : Hideo KURATA et Yann san