Ce que peuvent orchestrer les mains des céramistes me ramène aux 5 éléments du Godai. C’est l’ensemble traditionnel japonais des cinq éléments dans le bouddhisme : Chi (La Terre), Sui (L’Eau), Ka (Le Feu), Fū (Le Vent) et Kū (Le Vide). Ils sont représentés sur les “Gorintō” (stūpa japonais).
Stūpa japonais
Des stèles funéraire en forme de pagode à cinq anneaux propres au bouddhisme japonais qui a vu le jour à l’époque Heian. Ces éléments sont importants et représentent une tendance spirituelle, physique ou mentale, tout ce qui découle de l’enseignement.
Le stūpa est le monument par excellence du bouddhisme. Construction compacte revêtue de pierres, plus ou moins élancée, minuscule ou gigantesque, richement décorée ou présentant des parois nues. Il se dresse partout où des bouddhistes ont vécu et tenu à manifester leur foi.
Sa silhouette a évolué depuis les exemples les plus anciens. La valeur symbolique qu’on lui attribue s’est profondément modifiée chaque fois que sont apparues de nouvelles tendances. Il n’en reste pas moins le seul édifice cultuel dans lequel tous les bouddhistes se reconnaissent encore.
Les 5 Éléments
Pour Yann san, ces 5 éléments sont étroitement liés à la céramique. Chaque élément correspond à une étape de la conception d’une poterie : La Terre pour l’argile, le Vide pour la création infinie, l’Eau pour créer la forme, le Vent pour le séchage et le Feu pour la cuisson.

Source de l’illustration : aminoapps.com
Les Gorintō au Mont Kōya
Cette photo a été prise en 2013 au Cimetière bouddhiste d’Okuno-in 奥之院, au Mont Kōya ou Koyasan. On peut observer des petits Gorintō, au premier plan et des très grands et très anciens Gorintō, à l’arrière-plan. Le grand cèdre au premier plan est impressionnant par sa circonférence. On se sent tout petit devant ce géant.

Source de la photo : Yann san
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